jeudi 31 mars 2016

Tout est une question de priorité


Tout le reste n'est que du superflu de toute façon...

Enfin!


Fraîchement arrivés de Suède, avec une heure d'avance par rapport à leur estimation! Nos meubles sont enfin là!

mercredi 30 mars 2016

Arc en ciel!

J'aime vraiment ces grandes fenêtres qui permettent de voir tout le ciel.

On aurait pu se croire dans un film!

Ding dong, ding dong!

Le son de cloche qui se faisait entendre en bas de chez nous ce week end avait de quoi nous rendre curieux, certes on connaît tous l'histoire des cloches à Pâques qui nous apportent les œufs en chocolat en partenariat avec un lapin ou quelque chose du genre, et n'ayant pas vu de lapin dans le jardin qui est plutôt le repère des mouettes, pigeons, corbeaux et autres pies, la présence de lapins serait autant improbable que celle de cloches volantes, mais voilà, durant toutes ces années je n'ai jamais vu ni entendu d'autre cloches à Pâques que celles des églises et ce son là n'en était définitivement pas une. De plus, le Danemark c'est bien, mais ce n'est quand même pas un pays de conte de fée (Désolée monsieur Andersen!) et je ne m'attend pas plus à voir des cloches voler qu'à rencontrer le vrai père Noël cet hiver! Tout cela méritait donc une petite enquête qui commence donc par espionner la rue depuis nos fenêtres.

Ding dong, ding dong!

Recherche un peu infructueuse au départ, je finis quand même par repérer au coin de la rue, dans la direction générale du son, une camionnette qui disparaît derrière un immeuble. Je commence à avoir des doutes. Est ce que cette camionnette serait responsable du bruit de cloche? Serait t'on en train d'assister à l'enlèvement des cloches de Pâques afin de fournir Nestlé en chocolat, en réduisant ces pauvres cloches en esclavages pour que, telles des pauvres poules en cages, elles passent le reste de leur vie enfermées, asservies à pondre des œufs en chocolat? 

Ding dong, ding dong!

Le son de cloche se refait entendre juste sous nos autres fenêtres et tous les doutes sont levés. Heureusement, pas de clochenapping et de pauvres cloches innocentes réduites en esclavages par de vils conglomérats. On voit souvent dans les films Américains ces camionnettes qui sillonnent les rues pour vendre des glaces pour le plus grand plaisir des amateurs, et bien voilà! Aujourd’hui j'ai appris que ça existe aussi au Danemark et qu'ils s'arrêtent juste devant notre porte. Je ne connais pas la fréquence de passage mais j'imagine qu'en été, ils doivent avoir un grand succès.

Pas de glaces pour nous ce coup-ci. On en a déjà plein dans le congélateur!



 

dimanche 27 mars 2016

Il fallait bien se dégourdir les jambes

Quand on est revenus des courses hier en tout début d'après midi, on a vite constaté que l'on allait devoir faire face à un léger problème. Plusieurs en fait car apparemment (et bien entendu à l'insu de notre plein gré), certaines denrées du genre sucrées s'étaient glissées dans notre panier. Il était évident que notre grande force morale n'allait pas résister longtemps face à des flødeboller pour moi et un paquet de salmiakki pour Miklos, nous avons donc décidé dans un grand élan de courage de fuir l'appartement et d'aller se balader, loin. On regarde rapidement (enfin je regarde) la carte de Copenhague et j'avise une grosse tâche verte au sud est de chez nous, il y a l'air d'y avoir un lac séparé de la mer par une fine bande de terre, une partie de cette zone est marquée NR, natural reserve? ça me parait plutôt bien.

Accompagné de Dutchy (c'est mon vélo) et Danny (celui de Miki) nous sommes donc partis vers Kalvebod Fælled, Wikipedia nous apprend que c'est en fait une terre reconquise à la mer un peu à la Hollandaise. Deux pompes et des digues se chargent de garder la terre sèche. A la base, cette terre était utilisée par l'armée pour s’entraîner aux tirs d'artillerie, cette occupation s'est terminée dans les années 80 et cet endroit a été reconvertit en réserve naturelle pour oiseaux et finalement ouvert au public en 2010 lorsque le déminage *tousse* à été terminé. 

Le beau temps était avec nous avec juste un peu de vent pour rafraîchir.  La route à suivre était scénique, une piste cyclable complètement isolée des voitures qui longeait la mer. Pendant les premier km on longeait quand même de loin un des périphérique et si on ne voyait pas les voitures on les entendait quand même un peu. Mais au bout d'un moment les voitures bifurquaient vers la presqu’île d'à coté et nous, on se retrouvait au calme. Quelques km plus loin, on arrive à l'entrée de la réserve naturelle. Une porte à franchir et l'horizon s'ouvre complètement:

  
km 7, miklos est encore fringant et l'horizon plat.
 
Notre chemin continue de longer la mer. Imaginez vous la scène, Miklos et moi à vélo, la mer à perte de vue, le ciel tout autour de nous, des cygnes, canards et autres oiseaux nageant ou volant juste à coté de nous, un chaud soleil printanier, une douce brise légèrement iodée nous caressant doucement le visage...

Bon, je vous arrête tout de suite, ça ne s'est pas passé comme ça.  Enfin presque. Tout est vrai jusqu'à la douce brise. En fait c'était plutôt du vent, pas très fort pourtant mais qui venait de face et qui donnait bien un effet de DANS TA FACE! Le vélo c'est bien, mais ça a quand même une Némésis: le vent. On peut survivre à la pluie, la neige, le froid, tout est une question d’équipement, mais le vent c'est vraiment difficile de lutter. D'ailleurs malgré tous mes efforts je peinais à dépasser les 11km/h, le vent (certes, délicatement iodé) me gelait peu à peu la mâchoire et mes jambes hurlaient à la torture. Donc ok, je ne suis pas fière de ça mais je me suis arrêtée de pédaler pour continuer le chemin à pied. Plusieurs fois. Il n'y avait pas que les jambes qui souffraient par ailleurs, en plus de l'effort, le bon air frais du large s'incrustait dans nos poumons, ouvrant pleinement les alvéoles qui étaient bien refermées après toutes ces années dans la pollution Parisienne. Je pense que ça leur a fait un choc.

A l'agonie, on est arrivés à notre premier arrêt. Une sorte de petite cabane que l'on avait aperçu au loin et qui permettait de pouvoir admirer la réserve aux oiseaux. Des personnes mieux préparées que nous y étaient déjà installés, en train de boire du thé chaud de leur thermos et regarder les oiseaux avec des jumelles. Rien de tout ça pour nous mais le paysage était magnifique et on voyait régulièrement des hérons et des cygnes s'envoler. Soit dit en passant, les cygnes ont peut être l'air très gracieux quand ils nagent mais on ne peut pas en dire autant de leur envol ou atterrissage, sans compter le bruit qu'ils font... La discrétion n'est pas leur fort.

Au loin mais pas trop loin, on voyait la cabane d'observation suivante et après notre bref repos, on se sentait tout à fait d'attaque pour la rejoindre!
Qu'est ce qu'on a pas fait là. Cette cabane était clairement maudite, on avait beau avancer, à pied, à vélo, en luttant contre le vent DANS TA FACE, la cabane s'éloignait dès que l'on s'en approchait, il n'y a pas d'autres explications possible. Ce n'est qu'au prix de multiples efforts et probablement d'un exorcisme ou deux que l'on a enfin pu atteindre la seconde cabane et sa vue:

 

Et au loin on apercevait la troisième cabane!  Sauf que ce coup-ci on allait pas se faire avoir et on a décidé de garder ce but pour la prochaine fois. Alors qu'on enfourchait nos montures pour repartir dans la direction opposée, une dame d'un certain âge passe devant nous en vélo, fraîche et sereine malgré le vent DANS LA FACE. Bon, ok, ça va j'ai compris, je ne suis pas super au point en endurance et en vélo. Mais ça ne peut que s'arranger, n'est ce pas? :(

Et le retour me direz-vous? Puisque l'on avait déjà fait 10km dans ce sens, il fallait bien les refaire dans l'autre mais contrairement à l'aller et son vent DANS TA FACE, le retour le vent était dans notre dos, on avait qu'à appuyer légèrement sur les pédales pour atteindre une vitesse de croisière de 25km/h un régal. Par contre, cela ne nous a pas empêché de nous faire doubler par des cyclistes. Enfin je pense que c'était des cyclistes, difficile à dire vu la vitesse à laquelle ils allaient, à peine dépassés on les voyait déjà loin, loin, loin. Toujours est il que le retour n'était pas trop difficile mais c'est avec plaisir et les joues bien roses que l'on a retrouvé l'appart et surtout *ouch* son canapé *aie* parce que mes jambes n'en pouvaient vraiment plus après cette petite escapade de 20km quand même.

En tout cas, cette balade va définitivement faire partie de nos sorties régulières. Mes jambes ont intérêt à s'accrocher. Prochain but: La troisième cabane!

samedi 26 mars 2016

Nouvel habitant !

Je vous présente Basil le basilic, reste à voir combien de temps il va survivre ici, certes, je n'ai plus du tout l'excuse de l'absence de lumière comme dans notre précédent appartement, mais contrairement à Tistou, je n'ai pas les pouces verts, ils sont même plutôt marrons...

Bonne chance Basil !

jeudi 24 mars 2016

Hygge

Un petit canapé confortable, du thé, de la bonne musique, tout ça fait un petit café bien hygge!

Bain de soleil

Pour les crocus du jardin du roi.

Je vous ait dit que les chambres étaient plein est ?

Pas besoin de réveils quand les pièces sont aussi lumineuses dès 7 h du matin. Les petits déjeuners sur la petite terrasse sont prometteurs (de coup de soleil)

lundi 21 mars 2016

Nej tak!


Dès l'instant où j'ai reçu les clef de l'appartement, j'ai tout de suite vu qu'il allait falloir que je m’attelle très rapidement à une tâche que j'estime nécessaire pour mon bien-être mental mais également pour la survie de l'humanité (oui, à ce point) je parle bien sûr de la fameuse indication du "Non, je ne veux pas de publicité dans ma boite aux lettres". Oui je suis sûre. Non je m'en fiche de savoir que vous avez des promotions exceptionnelles sur le paquet de 150 rouleaux de papier toilette senteur marine. Oui je suis certaine. Sauvons la planète, limitons les déchets!

Il faut reconnaître qu'il y a énormément de publicité ici, la preuve en était les liasses de pubs quasi quotidienne que je retire de notre boite au lettre et qui finissent directement dans le container recyclage papier. Apparemment, on allait pas pouvoir feinter comme en France où l'on s'était contenté d'imprimer sur papier une étiquette Stop Pub que l'on avait collé sur notre boite aux lettres à grand renfort de scotch pour éviter que des personnes mal intentionnées ne nous l’arrache. (Ce qui est arrivé une fois et demi en 8 ans, gloire au scotch super collant!)

Bref, ici le système D n'est pas de mise, la preuve en est les joli autocollants avec un air super officiel que l'on peut voir sur les boites aux lettres, y compris la notre d'ailleurs, ce qui n'empèche pas d'avoir des ********* de publicités dans notre boite.

Donc, ça commence mal.

Mes talents de détective (non, ne riez pas, je suis experte en retrouver les affaires de Miklos qu'il prend un malin plaisir à dissimuler dans des lieux improbables comme par exemple son médiator dans le tiroir à chaussettes) , mes talents de détective donc, me font remarquer deux choses:
- L'étiquette "Nej tak" sur la boite aux lettres est marquée 2014/2015
- Les publicités que l'on reçoit sont entourés d'un papier à notre adresse, non nominative mais avec étage et numéro de porte.

J'en fait donc deux déductions:
- L'étiquette n'est pas à jour et le monstre des publicités non souhaitées en profite.
- Le locataire précédent à fait une demande pour avoir des pubs(?!) à cette adresse.

Même si les deux déductions semblent plausible, il reste des écueils, déjà aucune des autres boites aux lettres n'a d'étiquette 2016 qui pourrait prouver son existence. Et puis je ne sais pas vraiment si il est possible d'avoir une étiquette "Nej tak" ou plutôt "Nej tak, sauf pour quelques exceptions". Bref, le mystère reste toujours épais comme la pile de papier que j'ai encore dû jeter aujourd'hui.

 Bien entendu, comme toujours dans ces cas on va demander à des gens internet. Quelques clics m'envoient sur le site Nej tak +, plutôt encourageant à première vue, je survole un peu le site en m'aidant de Google translate pour les parties un peu obscures et le site l'est plutôt, puisqu'il permet de choisir les publicités que l'on veut bien recevoir. Alors soit, j'imagine que certaines personnes veulent bien avoir quelques pubs bien ciblées dans leur boite aux lettres, ce qui me plait moins par contre est le fait de ne pas pouvoir tout désélectionner.

Alors, attendez? Vous êtes en train de me dire que je suis obligée de recevoir au moins une publicité? Je crois que ça va pas être possible ça. Non non non.

Je repart donc sur internet à la recherche de l'étiquette "Non je ne veux pas de pubs, aucune, jamais". La plupart des liens me renvoient vers le site Nej tak+, ce qui ne m'enchante guère quand enfin, un indice qui me renvoie directement vers le site de la poste (oui j'aurai dû y penser avant):

Avec une couleur pareille, on ne risque pas de rater la boite aux lettres!


Parce que je suis paresseuse et que c'est mal (preuve incessament sous peu), je passe le site de la poste en Anglais et tombe en effet sur des mentions de la fameuse étiquette! Qui existe en deux versions en fait, pas de pubs mais avec journaux gratuits ou pas de pubs ni journaux. Bref, on avance! Grande déception quand en bas de la page, je n'ai accès qu'à un simple numéro de téléphone à appeler. Sauf que non, pas de téléphone pour moi. Pas moyen. Non j'appelle pas. Je préfère encore mieux mettre mes chaussures et aller directement à la poste la plus proche pour poser directement la question vu qu'en plus le temps est beau, un peu frais à cause du vent mais quand même.

Après une petite marche et la visite du quartier, j'arrive à l'adresse de la Poste et y trouve: à ma droite un supermarché Irma et à ma gauche un casino apparemment. Il faut croire que les jeux d'argents sont légaux au Danemark. Toujours est-il que je ne suis pas plus avancée, entre Irma et Casino, il n'y a pas la Poste. Alors que je commence à me demander si je ne me suis pas trompée d'adresse, ou pire encore que la Poste ait fermé, je remarque du coin de l’œil une enseigne d'un rouge bien spécial. Marquée Post
Donc récapitulons, l'adresse est correcte, il y a bien une enseigne sauf que pas de bureau. Un peu perplexe, je décide d'aller visiter l'Irma pour voir ce qu'ils y vendent et là: tadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!

Juste dans l'entrée du supermarché le fameux bureau de poste. Minuscule bien entendu mais bien présent et ouvert et impossible à voir tant que l'on est pas entré dans l'Irma. 

Le reste coule de source, j'attends mon tour avant de poser ma question à la personne du guichet, il me donne une carte à remplir et renvoyer mais ajoute avant de partir que je peux également remplir le même formulaire directement sur le site de la Poste. Je me rebiffe un peu, bien entendu! J'y étais sur le site de la Poste et je n'ai pas du tout vu ce formulaire sur leur site... en version Anglaise...

Damn...

Rentrée à l'appart, je me précipite sur mon portable, ouvre le site de la Poste, passe en version Danoise et là, ça ne rate pas: je tombe sur le fameux formulaire qui j'ai pu remplir en moins de 5 minutes. Que cela soit une bonne leçon pour moi à l'avenir, quand on est au Danemark on fait l'effort de lire les informations en Danois! Il faut vraiment que j'arrête de me reposer sur l'Anglais.

Enfin, toujours est il que la demande est faite, normalement je devrai recevoir sous peu la fameuse étiquette et d'ici deux semaines l'arrêt des publicités, on verra bien si cela fonctionne correctement!

 

dimanche 20 mars 2016

Marlène contre la bureaucratie: Partie 1



Aucun pays n'est exempt du cauchemar bureaucratique, certains sont moins pire que d'autre mais c'est toujours un casse tête et à chaque fois que j'ai eu affaire à l'administration Française je finissais toujours dans une sorte de déni de la réalité où, comme dans "Les douze travaux d'Astérix", je me retrouve à sombrer dans une folie hagarde à rechercher le formulaire B38 qui va me permettre d'obtenir le laisser passer A514 afin d'avoir accès au service T147 mais après 10h30 parce que avant c'est trop tôt, mais pas entre 12 et 14h parce que c'est la pause déjeuner mais surtout pas après 16h parce que la journée est finie le tout dans 3 batiments différents répartis sur une zone couvrant la taille d'une petite ville.

On apprend beaucoup sur soi-même dans ces cas là, on découvre les limites de sa patience et jusqu'où notre politesse face à un autre être humain peut aller (même si parfois on peut douter de l'appartenance à notre espèce de certains individus. Je suis convaincue que tous les conspirationistes qui croient à l'existance des reptiliens ont dû avoir affaire un jour où l'autre à une administration). 
 
Reptilien? Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Je suis assurément un homo sapiens sapiens comme vous autres humains
 
Bref, ce n'est jamais de gaîté de cœur que l'on va faire de la paperasse et même si Miklos avait bouclé tout son dossier en une journée, mes expériences passée atténuait un peu mon optimisme.

On avait bien pris notre temps pour préparer mon dossier, faire les photos d'identités, pré-remplir un premier formulaire, faire remplir par Miklos sa déclaration de soutient financier puisque l'on est pas mariés. Et c'est en remplissant ce document que l'on constate un léger détail problématique: il faut que Miklos soit présent en personne pour rendre ce document ou alors il faut passer par un notaire ce qui a bien entendu un certain coût en temps et en argent.

Soit, Miklos ayant pu constater que certains de ses collègues préviennent au dernier moment pour ce genre d'absence courte, il a décidé que ce ne serait pas un problème pour lui de m'accompagner à l'International huset. C'est donc d'un pas fringant que l'on se dirige séparément vendredi matin vers le bâtiment. Séparément car Miklos a passé sa dernière nuit à l'hôtel jeudi soir et faisait le check out ce matin là et en plus il voulait d'abord prendre son petit déjeuner à Trust Pilot. 
Donc rendez-vous sur place, où l'on trouve tous les formulaires nécessaires ainsi que des bornes pour prendre son ticket. Les guichets ouvrent à 9h, les machines s'activent vers 8h50 et dès ce moment là c'est la cohue. Il y a beau avoir beaucoup d'écrans, il y a également beaucoup de monde c'est donc un peu la course pour répondre à toutes les questions avant tout le monde pour avoir un meilleur numéro. Alors que je commence ma saisie, Miklos arrive sur ses entrefaites, et parmi les questions, une demande de "Avez vous un justificatif de domicile" .

...

Ooops, techniquement oui, mais pas sur moi. Comme une idiote, j'ai totalement oublié de prendre la copie de contrat de location, ou même du courrier de la société d'électricité. Je me maudit 50 fois mais apparemment ce n'est pas bloquant donc on continue la saisie jusqu'à l'écran final!

...

Le service "State administration" est fermé aujourd'hui. Il est ouvert uniquement le mardi et le mercredi.

Quoiiiiiiiiiiii?

Et en effet, Miklos se rappelle, pour avoir son numéro de CPR, il lui a fallu passer par un autre service avant qui lui donnait son EU registration permit, qui est en gros une autorisation pour rester sur le territoire Danois, impossible d'avoir son numéro de CPR sans passer par là. Évidemment ce n'était pas un problème pour Miklos quand il est arrivé la bouche en cœur faire son dossier, c'était un mardi et dans la bonne plage horaire, il a eu donc pas mal de chance.

Bref, deux bourdes et une petite heure de perdue, au moins on a la satisfaction d'être un peu plus prêts pour le prochain essai, qui je l'espère sera le dernier!

samedi 19 mars 2016

Bonbons islandais

Puisqu'il faut bien essayer des produits qu'on a jamais vu en France, voici des bonbons qui viennent d'Islande !

( à ne pas confondre avec l'Irlande même si les deux îles ont beaucoup de points communs, mais l'Irlande fermente du houblon pour faire de la Guinness et l'Islande fermente du requin en l'enterrant pendant plusieurs semaines pour le rendre... Comestible? )

Je pense que les autres bonbons de cette marque auraient été plus originaux puisque comme beaucoup de sucreries nordiques elles contiennent du réglisse. Cette version là est un simple caramel et l'ensemble rappelle un peu les Michoko avec une texture un peu différente à cause de son enrobage chocolat un peu plus ferme.

Bref, on est loin de l'originalité d'un requin enterré, déterré puis séché mais c'est bon !

Pas besoin de zoom.

Dans le parc de Frederiksberg, il y a des oiseaux migrateurs de partout. Hérons, cygnes, canards, oies sauvages, poules d'eau... Une île leur est réservée pour la nidification mais eux aussi profitent de tout le parc.

Le pavillon chinois

Et des canards !

Petite balade du Samedi (updated)

Dommage pour le beau ciel bleu qu'on avait ce midi, le temps a tourné au gris. Juste pour la durée de notre tour dans le magnifique parc de Frederiksberg, le soleil aujourd'hui jouait le farceur.
Le parc de Frederiksberg est pour nous un incontournable, lors de mon précédent séjour au Danemark il y a 5 ans, je devais y être au moins quatre fois par semaine. Loin des jardins à la française ici pas un chemin n'est droit et donne une impression un peu sauvage avec toutes ses fleurs ( crocus, perces neige...) mais surtout tous ses animaux, des oiseaux surtout mais également quelques écureuils. Les chemins suivent les méandres des lacs, chemins qui peuvent rendre un peu confus. Surtout que les points de repère pour se retrouver sont parfois un peu...  animalier.
Que ce soit l'île aux hérons, le petit pont des canards, le chemin aux oies, le bras d'eau aux poules d'eau, la pelouse aux cygnes tous sont des bons points de repères ! Je le jure ! Au pire l'arbre aux tétines est une valeur sure ainsi que le dolmen, le pont chinois et son pavillon. 
Bref, un bel endroit pour flâner, se balader ou alors faire son footing de bon matin, rarement tout seul, Danois et Danoises mettent un point d'honneur a faire participer leurs enfants dans leurs activités, donc voir des joggers pousser un landeau de bon matin n'est vraiment pas une vision rare, bien au contraire !
Le palais qui surplombe la pelouse aux cygnes.


jeudi 17 mars 2016

Nouveau canapé

Gracieusement offert par une amie de Morten qui cherchait mollement à s'en débarrasser depuis plus d'un an.

Même si elle n'habite pas loin de chez nous (2,2km) la question du transport s'est quand même posée. Je ne connais personne ici qui a une voiture alors une camionnette susceptible de transporter un canapé, encore moins ! Bien entendu, le premier réflexe a été de chercher comment louer un véhicule adapté. Après, je ne sais pas pour vous mais j'ai toujours trouvé ce système un peu laborieux. Il faut se déplacer jusqu'au magasin, conduire le véhicule au point A puis au point B puis retourner au magasin et enfin revenir par ses propres moyens, c'est rapidement une soirée de perdue. Je trouve qu'il est un peu dommage de ne pas pouvoir louer des déménageurs et leur camion pour ce genre de petit volume.

Pardon ? On le fait signe que ça existe et que c'est extrêmement pratique. Le déménageur et son camion sont passés récupérer Morten et le canapé puis ont déposé le tout directement dans notre salon. En 30 minutes c'était bouclé et le tout pour 300 couronnes, plutôt pas cher le canapé :)

Le cauchemar des photos d'identité

Si vous me demandiez où trouver des photomatons en France, je vous dirigeai dans hésitation vers le premier supermarché ou gare venue. Des photomatons il y en a partout, il y en avait 2 rien que dans la gare de Bécon les Bruyères.
Mais voilà, je ne suis plus en France et après m'être aperçue, à mon grand désarrois, que les photos que j'avais faites en France n'avaient apparemment pas pris l'avion avec moi, j'ai dû me lancer dans une aventure qu'Indiana Jones n'aurait pas désavoué si ce n'est le manque d'officiers nazis et autre cervelle de singe givrée : A la recherche du photomaton perdu.
Dans ma grande naïveté, je me suis dirigée en toute confiance vers le centre commercial Field qui se trouve à deux pas de l'hôtel, avec son hypermarché ouvert 7/24, ses trois étages, sa boutique de froyo, il me semblait évident de trouver un photomaton la bas. J'en profite pour faire du lèche vitrine, découvrir la fascination qu'ont les Danois pour les planches à découper ( si vous recherchez une planche à découper de la taille d'un pain bûcheron, j'ai une adresse pour vous ) bref je déambule gaiement de haut en bas, de gauche à droite et finalement je me souviens de ma quête et doit faire face à une cruelle réalisation : je n'ai pas croisé un seul photomaton.
Fichtre...
Pour avoir bonne conscience je refais un tour rapide du centre commercial et de son hypermarché. Rien qui ne ressemble de prêt ou de loin à un photomaton.
Diantre...
Dans ces cas là, une seule chose à faire : aller demander à des gens internet (il ne faut pas exagérer non plus). Internet dans sa toute puissance m'apprend ce dont je commençais à le douter, les photomatons sont rares au Danemark, les photos d'identité ne servant que pour les passeports et autre documents de ce type. Et du coup ne sont trouvable que dans quelque gares et généralement bien cachés derrière des escaliers.
Sacrebleu....
Toujours est il que j'avais mon indice, qui dans ce cas ressemblait plutôt à une carte au trésor, ou de plan de métro ce qui est un peu moins romanesque.
Sur ces entrefaites mon ami Morten m'envoie un message et bien sûr je lui raconte mon périple et lui demande si il a déjà croisé un photomaton. Après réflexion, il s'avoue vaincu, le photomaton est un appareil timide qui se cache apparemment très bien. Mais comme on ne peut rien cacher à internet, on trouve quelques informations.
6...
C'est le nombre de photomaton dans Copenhague. Le nombre total. 6. Les chances de tomber dessus par hasard sont donc bien faibles. Toujours est il que les informations étaient correctes, elles se trouvent toutes dans les gares, du coup je me dirige d'un pas assuré vers la gare de Nørreport. Une fois n'est pas coutume, malgré le beau ciel bleu j'ai abandonné mon vélo pour prendre le train. Une fois sur place, la recherche continue, j'avais en la possession un indice supplémentaire, le Netto. Une chaîne de supermarché un peu façon Franprix. Je me suis quand même assurée qu'aucune machine n'était cachée sur les quais, puis je suis sortie à la surface et ai cherché l'enseigne du Netto. Après avoir tourné 2 minutes autour des Food trucks, je repère le Netto et immédiatement après le photomaton !
Victoire!
Avec un goût amer, je ne sais pas quelle quantité de maquillage il faut porter pour avoir bonne mine sous cette lumière blanche mais la réponse n'est absolument pas zéro, j'ai pris facilement 15 ans sur cette photo :(

lundi 14 mars 2016

Il va bien falloir y passer.

Après avoir franchis le cap du logement, il va falloir que je m'attelle à une partie difficile, l'administration Danoise afin d'obtenir mon numéro de CPR.

Le CPR est un peu l'équivalent de notre numéro de sécu. C'est un numéro unique à un individu qui permet de l'identifier sans possibilité d'erreur et il est nécessaire pour TOUT. Demande administrative quelconque: CPR. Trouver un appart: CPR. S'inscrire à une gym? CPR. Demander un forfait de téléphone: CPR. Que ce soit dans le public ou le privé, le numéro de CPR est systématiquement demandé et pas moyen d'y couper. J'ai voulu prendre une carte de membre à la salle d'escalade hier, refusé car pas de CPR. C'est vraiment le truc indispensable pour être considéré comme Danois.

Pour Miklos, ce numéro n'a pas posé trop de problèmes. Avec son contrat de travail sous le bras, les photos d'identités qu'il n'avait pas oublié de prendre (lui) il a pu s'inscrire en quelques minutes. Mais moi de mon coté, ça va être plus compliqué.

Quand on fait la demande d'un numéro de CPR,il faut pouvoir répondre à certaines règles:
- Avoir un logement ou une adresse au Danemark
- Avoir une bonne raison d'être ici
- Pouvoir prouver que l'on ne sera pas dépendant de l'état

Dans mon cas, je suis toujours dans une zone d'ombre. Je ne peux pas vraiment évoquer la raison famille puisque Miklos et moi ne sommes pas mariés et le PACS n'est pas valable ici. Je n'ai également pas un contrat de travail sous le bras donc, tout ce que je peux faire (a mon avis) c'est de dire que je suis à la recherche d'un emploi au Danemark mais ait un support financier qui fait que je ne dépendrai pas de l'état. Et comme on n'est pas mariés, ce support financier n'est pas automatique donc Miklos va probablement devoir faire son lot de paperasse pour assurer qu'il ne va pas me laisser dormir sous les ponts...

J'ai déjà mal à la tête.


vendredi 11 mars 2016

Et quelques photos en plus

J'ai corrigé les photos de l'article précédent qui n'apparaissaient pas. Et voici quelques nouvelles photos prises hier soir, le soleil était en train de se coucher, la luminosité n'est pas terrible.

 La cuisine! 3 prises, des grands plans de travail, un frigo gigantesque et un congélateur énorme. Tellement haut que je ne suis pas sûre d'atteindre la dernière étagère.

 Le balcon du salon. Il donne sur le jardin et est bien assez grand pour une table et des chaises. Parfait pour l'apéro du soir.

Et la vue depuis la cuisine. Il y a une grande table dans le jardin commun, je ne sais pas si il y a des fêtes organisées avec les voisins mais c'est prometteur.

Miklos a finalement découvert l'appartement hier soir. Sa première réaction était "Mais c'est super grand"... il était seulement dans l'entrée. Pour le moment on reste encore à l'hôtel, il faut que j'achète des produits ménagers avant que l'on puisse commencer à s'installer. En attendant nos meubles.


jeudi 10 mars 2016

Notre nouvel appartement!

Tadaaa! on a un appartement! Que Miklos n'a toujours pas vu... Il s'est contenté de donner les sous et de me faire confiance. Donc j'espère qu'il l'aimera, ce sera la surprise pour ce soir.

L'appartement en question est l'appartement #2. Considérant la crise du logement à Copenhague continuer à chercher un appartement plus à notre taille était un paris risqué, donc tant pis pour le petit appartement cozy que je voulais, on se retrouve dans un immense 96m² brut. Brut car cela inclut également la superficie des deux terrasses. Comme la plupart des appartement au Danemark, celui ci est fournis avec tout le gros électro ménager:
- Lave linge
- Sèche linge
- Lave vaisselle
- Frigo/congélateur
- Four
- Plaques inductions

C'est un 3 pièces, 2 chambres + 1 salon/cuisine. Les chambres sont relativement petites afin de garder un maximum de place pour le salon que j'appelle "La salle de bal"

Normalement, une superficie pareille aurait été hors de portée. A la base, l'appart devait avoir un loyer de 15000DKK, qui avait été baissé une première fois à 14000 puis nous a été proposé à 13000 par l'agence. L'appart en lui même n'est pas mal du tout, mais je comprend bien pourquoi la propriétaire a eu du mal à le louer, les charges (surtout chauffage) sont élevées et le quartier n'est pas exceptionnel. 

L'appartement se trouve donc à Sydhavn, quartier sud de Copenhague juste en dessous de Valby. Pendant des années, Sydhavn a été le quartier le plus pauvre de Copenhague, mal desservi, logements vétustes, problèmes sociaux. C'est début 2000 que sa gentrification a commencé et continue aujourd'hui. Même si Sydhavn reste assez pauvre généralement, l'endroit où l'on habite aka Teglholmen est déjà bien avancé dans sa reconversion. Nouveaux immeubles d'habitations, rénovation des pistes cyclables, grosses sociétés de télécom qui s'implantent. Bref, on est dans un quartier qui évolue ce qui explique les grues qui poussent au loin. Les services restent relativement limités, pas de petit café hygge en bas de la rue mais on a quand même une salle de gym, quelques supermarchés à distance de marche, une station de métro et on n'est finalement qu'à 25 minutes à vélo du centre de Copenhague et à 7 minutes de la salle d'escalade.

Malheureusement, la piste cyclable qui nous mène vers le centre longe la O2 (prononcer Ring to) qui est une sorte de périphérique. Tant pis pour les petits chemins bucoliques. Pour terminer avec les mauvais points, la vue depuis les chambres donnent sur un parking (celui des employés télécoms) ce qui n'est pas forcément terrible. Heureusement la cuisine /salon donne sur le jardin de l'immeuble qui lui même donne sur le port. Donc, tant pis pour les chambres, le plus important c'est la cuisine!

Pour vous, petite visite guidée. Je n'ai pas pris beaucoup de photos, ce sera corrigé plus tard.






La salle de bain avec lave linge et sèche linge. Un grand miroir, douche, toilettes, quelques espaces de rangement.




Vue du salon depuis la cuisine (on aperçois le frigo à droite) , ça donne une petite idée de la taille de cette pièce. Et vue de la cuisine depuis le mur du salon, et la raison pour laquelle j'appelle ça une salle de bal. :) Au fond du salon, on aperçoit la terrasse qui est assez grande pour accueillir une table et 4 chaises. C'est orienté Ouest sud ouest, ce qui veut dire que l'on va pouvoir profiter du soleil du soir.






Vue de la chambre #1. Il y a un placard similaire dans la seconde pièce et un placard intégré dans la même pièce. Je ne suis même pas convaincue que l'on arrivera à remplir une seule de ces armoires. La chambre #2 a une terrasse, plus petite que celle du salon mais assez large pour deux chaises.

Vous pouvez constater la vue assez triste sur le parking et les immeubles d'en face. Mais bon, tant pis ce n'est que les chambres qui par contre profitent du soleil du matin, je ne sais pas si c'est un bien ou non. :D

En plus de tout cela, nous avons accès à un garage pour nos vélos et à une cave.

Au final entre la première visite et la remise des clef, il s'est écoulé une semaine et uniquement parce-qu’il y a eu un week-end au milieu qui a retardé l'arrivée des fonds sur le compte Danois. Contrairement à la France où l'on doit toujours batailler pour monter son dossier à grand coup de photocopies, chercher des garants, promesses de sacrifier son premier né. (Loanne, Eliott, vous qui allez devoir subir tout ça d'ici peu, sachez que je suis de tout cœur avec vous, la bureaucratie Française est un cauchemar) ici, bah.. il n'y a pas de paperasse. On a juste eu une signature à faire sur le contrat de location, virer la caution sur le compte de la propriétaire et puis... c'est tout. L'état des lieux était juste la pour me montrer où était la boite au lettre, poubelles et autres commodités. et bien entendu pour la proprio relevé les compteurs. Relevés qui ont été ait sous l’œil avisé de mon ami Morten et de sa copine Tess (ils étaient venus à Souspierre, vous vous souvenez?) qui étaient venus me soutenir moralement.

Je suis personnellement encore sous le choc de l'absence de paperasse. Je n'y croyais tellement pas que j'avais pris avec moi le contrat de location et ma carte d'identité parce que je ne pensais pas possible que ce soit aussi simple. Et bien si. C'est simple. Dans la foulée on a envoyé un email à la personne chargée de la maintenance des parties communes pour qu'il mette nos noms sur l'interphone/boite au lettre/ porte d'entrée. Ce sera fait incessament sous peu et gratuitement.

Reste à commencer l'emménagement, et ça va être ... compliqué.

Qu'est ce que c'est?

Les clef de notre nouvel appartement!


dimanche 6 mars 2016

On ne peut pas se dire Copenhaguois

Sans avoir son propre vélo. Avoir un vélo à Copenhague c'est normal, plus de la moitié des habitants font leur trajet quotidien vers leur lieu de travail à vélo, les voitures ça prend de la place, ça pollue, c'est difficile à garer en centre ville et c'est extrêmement cher (et taxé), plus que les transports en commun, le vélo est le moyen de transport préféré des danois et la ville pousse dans cette direction. Des pistes cyclables larges et isolées des grands axes, des poubelles inclinées pour jeter ses déchets tout en roulant, des racks pour garer des vélos partout, la petite reine est ici bien servie!

Miklos avais déjà acheté son vélo juste avant mon arrivée, un modèle d'occasion bien entendu, peu de monde achète des vélos neufs par ici, trop chers et bien entendus les premiers à être volés. Mais son vélo est quand même une très bonne occasion, chaîne neuve, sonnette aux couleurs du Danemark, rouge pour aller plus vite, juste quelques rayures de ci de là et quelques traces de rouilles. Donc voilà, Miki avait le sien, il me fallait donc me décider à acheter le mien. Après une journée vadrouille/tourisme à Copenhague, on a décidé qu'il était temps que je parte à la recherche de mon futur moyen de transport, on s'est donc dirigé vers Nørrebro qui est le quartier nord et populaire de Copenhague et qui est donc assez bien fournis en boutiques de réparation/vente d'occasion.

Mes critères de choix étaient:
- Moins de 2000DKK
- Occasion
- Un panier pour poser mon sac

Et c'est tout! On avise donc une boutique qui en plus se surnomme "Le vélo" et on demande au vendeur ce qu'il a à proposer.

Vélo#1 est très mignon, avec son petit panier et est en bon état. Le vendeur me dit donc d'aller faire le tour du quartier pour l'essayer. J'hésite un peu parce que c'est quand même faire du vélo toute seule en ville mais il faut en effet que j'essaye. On sort  #1 de la boutique, je laisse mes affaires à Miki et je me lance sur la piste cyclable!

Et là, la réalisation.. J'ai les jambes courtes. Même avec la selle au plus bas je suis sur la pointe des pieds sur les pédales, monter sur le vélo est un peu acrobatique et la selle pas spécialement confortable.

Je termine donc mon petit tour et fait part de ma découverte à Miklos et au vendeur, qui ne se décourage pas et me montre un second vélo, pareil selle trop haute, puis un troisième, même combat. Finalement il avise un autre vélo, vieux ou plutôt "Vintage". Le vendeur m'assure que c'est un très bon vélo, le fait qu'il ait été fabriqué en Hollande (l'autre pays du fromage, heu, je veux dire vélo) semble corroborer ses dires. Je regarde vite fait la hauteur de la selle et en effet elle semble être à une hauteur plus raisonnable. Je sors donc de la boutique encore une fois pour l'essayer et là, le vélo est parfait! Je peux facilement monter et descendre, les pédales s'atteignent bien, le rétro-pédalage est très doux tout en étant efficace. Il manque quand même pas mal d'accessoires, le panier par exemple, les lumières et la sonnette. Et il me faut bien entendu les chaînes et cadenas anti-vols. Mais tant pis, c'est le vélo qu'il me faut!

Je retourne au magasin, dis au vendeur que c'est ce vélo que je veux et lui demande le prix: 1000 DKK, panier et son installation offert. Vraiment pas cher donc! La facture se monte donc à:
Vélo: 1000 DKK panier et son installation offerte
Chaine : 250DKK, il me l'a faite à 200
Anti-vol arrière: 200DKK
Sonnette: cadeau!
Lumières: Cadeau!

Bref 1400DKK (200 euros) pour le tout, plus garantie 6 mois. Pour un premier vélo c'est une bonne affaire. Et donc voilà, je vous présente dans sa verte beauté le "Flying Duchbike"!


Avec une tête à la con sinon ce ne serait pas drôle

Derrière moi vous pouvez voir la piste cyclable, c'est la partie noire, la route pour les voitures est en rouge. Sur cet axe, la piste cyclable n'est pas totalement isolée, mais toujours assez large (2 vélos peuvent être cote à cote confortablement) les piétons avec un instinct de survie évitent de marcher sur ces pistes, et jamais au grand jamais une voiture ne se garera dessus, je suis prête à parier qu'elle serait totalement détruite en 10 minutes. 

Vous pouvez également apercevoir le vélo de Miki en rouge.Pour le reste, je vous laisse faire le calcul, Miki et Mallu ont un vélo et leur hôtel est à 9km, comment on rentre?

Bien entendu à vélo!

Alors 9km à vélo quand on a pas l'habitude, c'est long. Très long. Et ça fait mal aux cuisses, et quand il commence à faire nuit et qu'il commence à pleuvoir une petite pluie gelée et bien on a bien froid au visage! Mais c'était somme toute le seul désagrément, les pistes cyclables étaient bien confortables. Maintenant, il reste juste à s’entraîner!

mercredi 2 mars 2016

Visite d'appartement #2

A mon grand désespoir, nous n'avons pas obtenu le premier appartement visité, ce qui, je l'admet volontiers, aurait été un coup de chance absolument monumental. Ainsi, on continue les recherches et les visites.

Miklos ayant commencé à travailler, je suis donc en charge des déplacements, rendez-vous et visites. Celle d'aujourd'hui se situait à Sydhavn, comme son nom l'indique peut être, c'est un des quartier sud de Copenhague. Une rapide recherche sur la carte m'indiquait que c'était à une heure de marche de notre hôtel et j'aime bien marcher.. donc avec une confortable avance, j'enfile mes chaussures et me dirige d'un pas vaillant vers le lieu de rendez vous!

Sauf que j'ai négligé un petit détail climatique.

Je vous imagine déjà vous gausser, tous autant que vous êtes, à m'avoir prévenu que le Danemark c'est froid, et que je risque de finir en mode bonhomme de neige sur le bord d'une route. Je vous entend déjà me dire "Je te l'avais bien dit" sauf que non, ce n'est pas le froid le problème, j'ai beau avoir du rose aux joues la température est plutôt douce , non le problème aujourd'hui c'était plutôt la pluie. Une petite pluie fine mais qui mouille bien et j'avoue que étant armée de mon parapluie, j'ai un peu sous estimé le coté "La pluie ça mouille les chaussettes" Après une petite heure de marche à travers champs (les pistes cyclables/piétons sont très souvent isolées des routes fréquentées), ponts (j'ai du changer deux fois d'îles) et rues (parce que quand même je suis sensée être à Copenhague!) je suis arrivée à bon port largement en avance avec des chaussettes et un pantalon mouillé jusqu'aux cuisse.

Déjà trempée et un peu affamée, je me suis baladée dans les environs de l'appartement pour me trouver un petit café "Hygge". Haaaa, le hygge, ça mériterai un article à lui tout seul. C'est cette idée de bien être, de petit plaisir à l'échelle du pays. Le hygge c'est ce canapé avec une petite bibliothèque que l'on va trouver dans une boulangerie, c'est la cafetière en libre service quand on va faire réparer son vélo, c'est l'espace de jeu pour les enfants quand l'on va à la laverie. C'est les bougies qui illuminent les rebords des fenêtres quand on est en plein hivers et qu'il fait sombre. C'est ces petites choses qui coûtent presque rien mais qui font tellement plaisir. Donc, de mon coté, m'installer avec un bon thé, sur un canapé bien confortable, bien au chaud avec une énorme salade, et bien c'est hygge. Évidemment, j'ai essayé de commander en Danois, premier bon point, la vendeuse n'est pas passé immédiatement en Anglais mais a bien attendu mon gros blanc d'incompréhension ( Noget andet? = autre chose ) pour passer à l'Anglais. Bref, un petit peu de fierté pour le coup.

Mais je diverge, du coup retour à l'appartement pour la visite. Pour résumer:
Les +:
- un énorme salon / cuisine ouverte / salle de bal / terrasse avec vue sur jardin et un bout de mer. Je ne plaisante pas quand je dit énorme, l'appart fait 93m² brut (donc avec terrasse) et  le salon doit représenter un peu plus de la moitié de la superficie.
- 2 chambres
- Totalement équipée (frigo, four, plaques, sèche linge, lave linge, lave vaisselle...)
- tout neuf avec plein de rangements
- Dispo immédiatement
Les -:
- le quartier n'est malheureusement pas terrible. Surtout résidentiel, peu de commerces, une énorme route et les voies ferrées nous séparent du centre de copenhague
- les fenêtres des chambres donnent sur un parking
- Beaucoup trop grand pour nos besoins
- Cher.. avec les charges le proprio demande 14 100DKK par mois, on comptait se limiter à 12 500/13 000DKK.

Bref, à voir ce soir avec Miklos.