Ce week-end était dédié à l'aménagement de notre salon. Oui, encore. So on avait une bonne base avec notre canapé, bibliothèque, malle, il manquait quand même toute la partie Hi-fi, consoles, dvd. On avait conservé notre meuble de Courbevoie, il fallait juste percer les trous pour l'installer. Pas de problème, Miklos est un pro de la perceuse, il faut juste vérifier deux fois au moins l'emplacement des marques. L'installation s'est faite sans problème, Miklos a travaillé avec une précision exceptionnelle. Pas un jour, pas un meuble de quinconce. Bref, ça en jette:
Les murs sont encore un peu vide, mais on y travaille.
Donc oui, ça en jette, si on oublie le bordel de câbles qui gâche un peu la vue. D'autant plus que cela peut se voir depuis l'entrée, il fallait faire quelque chose à ce sujet, et vite! L'option la plus simple était de dissimuler les câbles avec quelques éléments de décorations à placer au dessus du meuble, ou faire un coffrage. La première solution paraissant moins compliquée à faire, on s'est dirigé vers le centre commercial de Fisketorvet qui se trouve à quelques kilomètres de chez nous. Un broutille quand on est en vélo. Notre but: le magasin de bricolage ou le magasin de décoration et, tant qu'on y est, la boutique de Froyo (Frozen yogurt) puisque c'était presque l'heure du goûter et qu'on allait pas se laisser abattre.
Sans trop de surprise, la boutique de bricolage proposait des cadres/tableaux. Mais toujours les mêmes thèmes éculés des paysages New-Yorkais, des tableaux zens avec des fleurs d'Ylang-ylang. Ou pire des paysages sous-marins qui donne plus l'effet visuel d'un métro aux heures de pointes puisque apparemment l'artiste a voulu faire apparaître toute la faune maritime dans un seul tableau. Bref, rien de très engageant.
Nous nous sommes donc dirigés vers notre seconde option, le magasin spécialisé dans la décoration (et extrêmement cher) mais avant, escale à la boutique de craft/travaux manuels, puisque Miklos a encore déchiré son jean et j'avais besoin d'une pièce pour le réparer. (Est ce que j'ai parlé de la quantité de couture que j'ai fait depuis qu'on est arrivé? Alors que je n'avais pas touché à une aiguille en 10 ans, ici j'ai tout à repriser. Miklos dit que c'est une corrélation forte... pff)
Pendant que je récupère la pièce nécessaire et bade un peu devant les tissus proposés dans ce magasin (so darling!), Miklos avise deux canevas blancs. Bon, je suis moyennement convaincue par l'idée de décorer nous même les canevas. J'ai en effet pas vraiment la fibre artistique et Miklos non plus. Mais il arrive quand même à me persuader en disant qu'au pire, les canevas pouvaient rester blanc après tout et nous pouvions prétendre avec conviction que c'est librement inspiré de l’œuvre Carré blanc sur fond blanc de Malevitch. Sans le carré bien entendu.
Adjugé vendu donc, Miklos avait bien prévu son coup et apporté avec lui deux tendeurs pour pouvoir fixer nos achats sur son vélo. Arrivés à la maison, il s'est vite aperçu que la descente des escalier pour aller au garage à vélo aurait été un peu compliqué avec les cadres sur sa plage arrière, il retire donc le sac et je m'occupe de les descendre dans mon panier. Et là pendant que je suis en train de ranger mon vélo, j’entends Miklos grogner très fort.
Un des tendeurs s'était enroulé dans la roue, déraillant complètement la chaîne et s'était bloqué dans un des rayons de la roue. Bref, la cata.
Je vois Miklos s'escrimer en grognant très fort du coup je lui propose de le faire à sa place en avançant deux excellent arguments. Un, j'ai des petits doigts et ça aide pour ce genre de travaux et de deux, j'ai souvenir d'avoir déjà remis en place des chaînes déraillées au moins deux fois. Donc, je suis une professionnelle!
Vélo à l'envers, on travaille doucement et j'arrive enfin à déloger le tendeur qui a bien souffert dans l'histoire! Première étape résolue.
Étape suivante: remettre la chaîne en place. Il m'a fallu un peu de temps pour retrouver la technique (la dernière fois que j'ai fait ça c'était il y a 25 ans au moins, j'étais un peu rouillée), arriver à donner suffisamment de mou pour pouvoir remettre la chaîne sur ses piques, mais après quelques minutes, tadaa! Danny bike est prêt à repartir sur les routes, fièrement!
Et là arrive un nouveau problème. Le vélo est réparé, certes. Mais maintenant il faut rentrer à la maison. Ce qui n'est pas évident quand on a les mains dans cet état:
Il est pas beau notre garage à vélo? Ce serait dommage de le salir!
Mes mains sont définitivement hors d'usage. Heureusement celles de Miklos étaient un peu plus propre. Problème numéro 1: trouver les clef de l'appartement. Miklos essaye de pêcher ses clef qu'il pense être dans la poche de sa veste. Veste claire avec les doigts plein de cambouis, bonne idée n'est ce pas. Sauf que non, pas de clef facilement atteignable. On décide donc de plutôt piocher les clef qui sont dans mon sac. On l'ouvre tant bien que mal, on le retourne en le saisissant avec les coudes et on vide le contenu sur le sol. Mes clef sont là. Miklos peut s'en saisir et aller à la maison se laver les mains pendant que j’attends tranquillement son retour puisque l'on a pas mal de trucs à remonter.
Comme le disait Miklos avec philosophie: "Il fallait bien faire la connerie au moins une fois!" et au moins pour le coup, mes petites mains pas finies ont bien été utile. Reste la grande question: qu'est ce qu'on met sur les canevas?
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