samedi 28 mai 2016

Volontariat

10 jours depuis mon dernier article? Bon, il est vrai que j'ai été occupée avec l'école, les devoirs, l'escalade. Il était également temps que je m’attelle à un sujet qui me tient à cœur, le travail.

J'étais un peu indécise sur où placer mes priorités. J'avais pu constater que le danois n'est pas obligatoire pour trouver du travail, l'anglais suffisant souvent mais je m'interrogeais sur le long terme et les effets de rallonger le temps d'apprentissage du danois. J'avais envoyé un e-mail à C.C, la personne qui m'avait fait passer mon entretient d'entrée à l'école et qui y travaille en tant que consultant en carrière et il m'a immédiatement proposé un rendez vous pour que l'on puisse en discuter de vive voix. De cette rencontre et des discussions que j'ai eu par la suite avec d'autres danois me l'ont confirmé, puisque je peux me le permettre, donner la priorité à l’apprentissage du danois peut rester ma priorité ce qui me permettrait de me rendre plus utile dans mon futur travail. Par contre, il m'est fortement indiqué de me créer mon réseau professionnel au plus tôt ici au Danemark et pour ce faire, il y a le volontariat!

Le volontariat est une activité extrêmement commune au Danemark, presque la moitié des danois le pratique de manière régulière. Avoir fait du volontariat au Danemark est même un prérequis pour l'obtention de la nationalité danoise. C.C m'a donné des adresses de sites pour m'aider à trouver des propositions, mais avant même d'avoir pu enfin trouver le temps de m'inscrire et de partir à la recherche d'offre, l'une d'entre elle est arrivée sur mon Facebook directement du KBH sprogcenter aka: mon école. Ils recherchaient des personnes pour faire barman pour la fête de départ des nouveaux diplômés de l'école. Il va sans dire je me suis jetée sur l'offre et ai dans la seconde commencé à rédiger un e-mail pour proposer mon aide. En espérant que ce ne soit pas déjà trop tard.

Au moment d'envoyer l'e-mail...


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Noooooooooooooooooooooooooooooooooo


Mon internet se décide à déconner, l'e-mail part dans les limbes du "En cours d'exécution" impossible de le retrouver nulle part, ni dans ma boite d'envoi, ni mes brouillons, ni mes messages envoyés.

Ok, ça commence mal.

Ne sachant pas dans quelles limbes se trouvaient mon e-mail, j'en rédige un second m'excusant du potentiel doublon d'envoi. Je clique sur envoyer... pour constater qu'internet s'était remis à déconner au même moment. Second e-mail dans les limbes, crise de nerf bien présente elle. Je bidouille à gauche et à droite et finalement tente de fermer Gmail dans l'idée de le relancer ensuite et ça débloque tout! Mes deux e-mails apparaissent tranquillement en brouillons que je peux enfin envoyer.  Ne restait plus qu'à attendre patiemment une réponse.


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F5...F5...F5

Réponse qui est arrivée très rapidement! Le rendez vous était donné à Flæsketorvet à 17h30. Une bref coup d’œil à la carte de Copenhague me montrait que c'était à 15/20 minutes en vélo de la maison, facile.

Comme toujours, je suis arrivée au point de rendez vous avec une confortable avance. Du genre une bonne demi-heure. Et j'ai donc eu le temps de faire le tour de la place. Et moi qui ne connaissait pas le coin, j'ai été agréablement surprise. En plus de l'énorme marché à viande qui préside la place

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Il faudra que j'aille y faire un tour un de ces jours...

Il y avait également une foule de restaurants hygge comme Copenhague sait si bien les faire. Spécialisés viandes mais aussi Dim sum, burgers et plein d'autres. Des tables étaient installées devant tous les restaurants et le beau temps avait poussé les danois à s'y installer.  Pour moi ce sera une prochaine fois, il était 17h27, il était temps de me rendre au rendez-vous.

J'ai donc franchis les portes de l'école, constaté qu'il n'y avait rien de bien probant au rez-de-chaussée et ait donc monté les escalier à la recherche du point de rendez vous. Des voix m'ont vite guidée vers la salle de réception ou j'ai été chaudement accueillie.. en danois bien entendu. :D

Vu mon niveau encore un peu balbutiant en danois, les explications ont été données en anglais. Étonnamment, à part une autre fille et moi personne n'avait répondu à l'appel. Des profs donneront donc un coup de main si nécessaire pour gérer les 80 à 100 personnes de prévues. Dans la salle tout le monde s'affairait à la décoration, j'ai vite posé mes affaires dans un coin et ai commencer à aider Helen à poser une nappe sur les tables qui nous serviront de bar pendant que des guirlandes de roses commencent à orner le plafond, et des bougies s'installent sur la table où sera posé la nourriture.

L'installation du bar étant faite, je commence à m'affairer en cuisine pour commencer la préparation des ingrédients des cocktails aka laver les citrons vert et la menthe. Puis vais vérifier les stocks d'alcool. 3 bouteilles de vodka, 3 bouteilles de gin, des bières en pagailles et un carton de rhum Bacardi. J'ouvre le carton qui contient le rhum, et là, je constate que l'on va avoir une petite difficulté pour faire les mojito attendus.




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C'est pas ce que je m'attendais à trouver...

Au lieu du rhum classique, la personne chargée des courses a pris un carton de rhum aromatisé à la framboise. Ok, on respire un bon coup. Ce ne sera pas vraiment un vrai mojito pour puristes mais ça peut va quand même marcher. Je préviens Helen de l'erreur. Elle se pose la question d'aller acheter du rhum mais je confirme que ça va aller (je suis super positive) et qu'on a qu'à faire des tests pour s'en assurer.

A ce moment là arrive la seconde volontaire! Julietta qui vient de Colombie et qui, comme on le découvrira plus tard dans la soirée, débute elle aussi ses cours de danois et partage deux jours de cours en commun avec moi. On est donc amenées à se revoir. On s'est donc toutes les trois (Helen, Julietta et moi) attelée à la tâche d'apprendre à faire des mojito puisque j'avoue n'avoir jamais essayé jusqu'à présent. Les premiers résultats étaient corrects sans plus, j'avais du mal à passer outre le goût de framboise, mais en modifiant légèrement les dosages, on a obtenu un cocktail correct. Un essai de cuba libre, de gin tonic et on était prêtes Julietta et moi à affronter la foule des clients qui commençaient déjà à remplir la salle.

La première demi-heure est toujours la plus difficile, en plus de devoir jongler avec le danois et l'anglais pour les commandes, des clients taquins qui parlent pendant 5 minutes pour demander une bière, on devait également réussir à trouver notre place derrière le bar, jongler avec la monnaie (les pièces se ressemblent vraiment entre elles :( )et se souvenir des dosages cocktails. D'autres surprises sont arrivées quand l'on m'a demandé un verre de vin rouge (rød vin). Je demande à Helen où il se trouve, j'ouvre le cubi en question, commence à servir le verre de vin.

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Mon vin rouge est tout décoloré! :o

Oops. Le vin rouge est bien blanc. Encore une erreur qui fait râler, et à juste titre Helen. Tant pis pour le vin rouge, de toute façon c'est le seul verre que l'on m'a demandé de la soirée. Nous sommes donc vites rentrées dans le bain et le calme est arrivé avec la nourriture et un discours en danois que je n'ai pas vraiment compris. Juste quelques mots de ci de là et le sujet général.

Pour le repas il y avait un buffet avec du pain pita et de l'houmous, des bâtonnets de carottes et concombre, des cigares en feuilles de brick fourrés à la pomme de terre, des salades variées. Je n'avais pas vraiment faim et me suis donc contentée de grignoter un peu de temps en temps et le peu que j'ai consommé était plutôt pas mal.

Vu la chaleur dans la salle et encore pire dans la cuisine où l'on devait régulièrement passer refaire le stock de bière fraîche, je suis régulièrement sortie prendre des pauses dehors pendant les périodes calmes.
La soirée s'est déroulée comme prévue, des vagues de commandes entrecoupées de périodes où on ne fait rien. Coté clients, ils ont eu leur lot d'activités, après le repas il y a eu un ONE-MAN show qui a eu la bonne idée d'être en anglais et j'ai donc pu en profiter.

Ensuite concours de Karaoké. Bon, tout le monde ne chantait pas toujours très juste *tousse* mais nous avons pu avoir le plaisir d'écouter une très bonne interprétation de "Diamonds are a girl best friends".

Après le karaoké, incident technique, pas de musique pendant 30/40 minutes ce qui a décalé d'autant la soirée dansante qui a du commencer vers 22h/22h30. Helen abandonne le bar pour aller danser et Denis, un autre prof, est venu la remplacer.

Vers 11h je m'autorise ma première bière (bon, une Tuborg, pas vraiment de la bière mais bon...) de la soirée dans l'espoir de lutter contre la fatigue qui commence à nous tomber dessus.

Un peu passé minuit on ferme le bar! Quelques retardataires aux yeux suppliants me demandent quand même quelques bières à emporter que je leur accorde sans trop de peine, c'est toujours ça de moins à ramener dans le frigo. Le grand gagnant de la soirée à été le Mojito qui a eu un franc succès sans doute dû à un des invités qui lui est un mixeur professionnel et qui donc à pu nous montrer comment améliorer notre technique. Maintenant je peux vous faire un mojito les yeux fermés après en avoir mixés plusieurs dizaines hier. Le second était le gin tonique, facile à préparer. La vodka n'a marché qu'en fin de soirée et encore une bouteille pleine nous est restée sous les bras. La bière est bien partie mais on était loin d'avoir entamé le stock. Les sodas ont été boudé et le vin... on a du en vendre deux ou trois verres.

Dans la cuisine, on fait le tri des bouteilles, vide les fonds de soda, on se retrouve face à un fond de vodka dans une bouteille dont on a perdu le bouchon, à peine de quoi faire deux verres. Après une longue soirée de travail (7h30 au total) on méritait bien de fêter sa fin. Denis nous sert donc à lui et à moi le reste de vodka que l'on dilue largement avec de l'orange.

Skol!

Reste le problème des restes de nourriture. Surtout du pain pita et du houmous, sous l’adjonction d'Helen je me sert généreusement. Mais apparemment pas assez puisque l'on me menace de jeter le reste si je ne le prend pas. Jeter la nourriture c'est mal! Je récupère donc le tout qui finira dans mon congélateur.

Pendant que les profs terminent de ranger en discutant, je vais passer un coup d'éponge sur les tables de la salle principale puis m’attelle à nettoyer la cuisine maintenant vide de poubelles. Et c'est enfin l'heure de rentrer se coucher!

1h du matin, probablement dans les 14 degrés dehors, je rentre à la maison, ma fidèle Dutchy chargée de victuailles. Je suis restée en T-shirt parce que je meurs toujours de chaud et la fraîcheur de la nuit ne m'atteint pas. Le retour à été tellement rapide que je n'ai pu m'empêcher de m'exclamer "Déjà" à la vue du Scandic hotel qui se trouve près de chez nous. Miklos m'attendait, j'ai donc pu lui raconter ma soirée comme je vient de le faire pour vous.

Pour une première expérience, je me suis vraiment beaucoup amusée et j'ai hâte de recommencer!

lundi 16 mai 2016

Sommer Klassik à Tivoli!





J'attendais avec impatience le début de la saison des concerts classiques à Tivoli. J'en avait bien profité il y a quelques années et n'avait qu'une envie: retourner dans cette petite salle de concert et découvrir des nouvelles choses.

Je dois admettre que l'idée de sortir hier ne  me tentait pas trop. Il pleuvait un peu, j'étais encore épuisée de la compétition d'escalade et d'un lever beaucoup trop précoce, mais Miklos était lui motivé, donc à nos vélos. Surtout que c'était pour nous l'occasion de découvrir un chef d'orchestre et compositeur Finlandais, Leif Segerstam.

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De cette personne, on a appris que c'était un compositeur prolifique (296 symphonies! Un record) et qu'il avait une personnalité extravagante et une façon particulière de nommer ses symphonies. Mais c'était tout. Nous n'avions même pas écouté au préalable certaines de ses œuvres, ce concert allait donc être une surprise pour nous.

C'est avec une bonne demi heure d'avance que l'on est arrivés devant la salle de concert de Tivoli et déjà une longue file d'attente était présente. Quelques minutes à peine après notre arrivée et celle ci avait doublé en taille! Vers 14h45 les portes se sont ouvertes et on a pu s'installer.




Milieu, milieu!

Parmi les instruments, contrebasses, violoncelles, altos, violons, plein de cuivres et de percussions et... un marteau mais ça j'y reviendrai. L'arrivée de Leif Segerstam sur la scène nous a présenté un homme d'un certain âge avec des difficultés pour se déplacer. J'avais tendance à retenir mon souffle quand il montait ou descendait avec peine de son pupitre mais il nous a prouvé que l'énergie qu'il n'avait plus dans ses jambes était toujours présente dans ses bras!

Au programme, 4 symphonies.

Tchaikovsky: l'Orage
Segerstam : Symphonie n°254 "Stormy Tempesting in between Alternatives, YES, NO" (oui c'est son nom)
Segerstam: Symphonie n°285 "Going on... Until... and beyond"
Tchaikovsky: Francesca da Rimini


Tchaikovsky: l'Orage
Je l'attend encore cet orage! Certes, on a pu entendre le tonnerre (percussions) gronder quelque fois  mais globalement il restait loin et les flûtes donnaient l'impression de petits animaux qui gambadaient dans une prairie.

Segerstam : Symphonie n°254 "Stormy Tempesting in between Alternatives, YES, NO"
Je n'avais jamais écouté de Segerstam auparavant, ce morceau était donc mon premier contact. Et tout ce que je peux dire c'est que.. ça surprend. Segerstam s'est dirigé lentement vers son piano laissant la coordination de l'orchestre au premier violon. La salle retient son souffle jusqu'à ce qu'il arrive sans tomber à son piano, léger soupir de soulagement. Et je vois les cuivres se lever d'un coup. J'ai à peine eu le temps de me dire que le morceau allait commencer qu'ils se sont mis à pousser un gros cri. Un HA!  qui a achevé de me réveiller. Les premières minutes étaient juste impossible à décrire, les instruments semblaient juste faire des sons aléatoire, les hommes criaient à intervalle régulier, puis les femmes puis Segerstam tout seul à son piano. Un clap venait de temps en temps, une porte qui claque? Quelqu'un qui essaye de tuer un moustique peut-être? Une gifle?
Beaucoup d'émotions négatives étaient décrites, une colère qui grondait, une irritation qui montait, des tentatives de retour au calme mais toujours la dispute repartait. Et le marteau... le marteau. Quand j'ai vu cette fille de la partie percussion se lever et se saisir d'un énorme marteau et le lever au dessus de sa tête, j'ai émis un "Oh oh..." audible. Et heureusement que j'étais prête au pire, car elle a vraiment tapé fort avec son marteau sur une sorte de meuble en bois. Le coup de mailloche est revenu régulièrement pendant les deux symphonies de Segerstam.
Globalement, un peu trop violent, agressif, négatif à mon goût, heureusement juste après était la pause et on a pu se reposer un peu les oreilles et le cerveau!

 Segerstam: Symphonie n°285 "Going on... Until... and beyond"
J'avais un peu peur que cette nouvelle symphonie soit du même acabit que la précédente. Mais non, rien à voir. Et cette symphonie m'a complètement transportée! J'y retrouvait des sonorités de Holst et de ses planètes. Un peu mystique, un peu extra-terrestre. Juste avant de commencer Segerstam nous a demandé de participer dans la phase "Beyond" en gros faire sonner nos portable, passer sa playlist ou la radio au signal du premier violon. Bref, c'était rigolo et pour ma part j'ai adoré ce morceau! Miklos ... moins. ^^

Tchaikovsky: Francesca da Rimini
Faute de connaissance sur l'histoire de Francesca da Rimini, j'ai eu un peu du mal à accrocher à cette symphonie. Étant encore dans l'espace à cause de la symphonie précédente, il m'a été impossible de trouver l'histoire de celle-ci. Je voyais bien qu'il y avait un personnage féminin et une romance qui prenait la forme d'une valse peut être? Mais pourquoi le vent qui tournait en ouragan et les  cuivres qui ponctuaient l'histoire avec un coté militaire. Bref, j'aurai du me renseigner avant et voir que c'était inspiré de la Divine comédie et du second cercle de l'enfer. Là, tout m'est malheureusement complètement passé au dessus de la tête.

Même si ça faisait 2h20 que nous étions dans la salle, le public a bien évidemment demandé un rappel! Je me demandais quel genre de musique nous pourrions avoir en rappel, un nouveau morceau de Segerstam? Ou.. autre chose?

Peu de morceaux arrivent à accaparer l'attention comme celui là. Dès les premières mesures avec son forte de cuivres. On s'est regardé avec un grand sourire avec Miklos, le morceau choisi pour le rappel était le magnifique Finlandia de Sibelius! Bref, du pur bonheur surtout que c'était la première fois que je l'entendais en live. Comparé aux autres versions que j'ai pu écouter, Segerstam faisait jouer les cuivres d'une manière un peu plus grasse et les percussions se ressentaient bien entendu beaucoup plus que dans les versions vidéo. Je pardonne quand même le mec qui a crié bravo dès la fin de l'introduction, mais qu'il ne recommence pas!

C'est avec du Finlandia plein la tête qu'on en a profité pour aller voir l'aquarium qui est toujours un régal pour les yeux! Prochain concert, bientôt j'espère!



dimanche 15 mai 2016

Copenhagen boulders: compétition! [Updated]


Quand on a eu la nouvelle de notre futur départ au Danemark, ça a été fait sans hésitations, mais avec quelques pincements au cœur. De la ville de Paris, pas grand chose ne me manque, en 15 année de vie là bas, j'ai un peu fait le tour des lieux. Mais l'idée de perdre mon bar préféré (le Troll café bien entendu) et surtout ma salle d'escalade était un peu dur.

Une bonne partie de mon temps tournait autour de Blocbuster, pour le bloc, pour voir des gens et aussi parce qu'il ne faut pas exagérer, c'est aussi le meilleur bar à bière de Courbevoie! Un esprit famille, une entraide permanente, jamais on ne grimpait vraiment tout seul. Et puis j'avais mon groupe d'escalade (hey girls!) et j'avoue que tout ce beau monde me manque beaucoup.

Bref, Blocbuster (BB) avait placé la barre très haut sur ce que devait être une salle de bloc et je me doutais bien que ça allait différent à Copenhagen Boulders (CPB).

Lors de ma première session à CPB, j'ai eu un peu du mal à éviter les comparaisons. Déjà BB m'avait habituée à sa salle immaculée (ou presque) alors que le ménage des tapis de CPB ne doit pas souvent être fait, matelas, prises, plantes, canapés, tout est couvert d'une poussière blanche et impossible de se poser quelque part sans finir couvert de craie, meh. Fini aussi le choix en bière, il y a seulement de la Tuborg à CPB et je ne suis pas convaincue d'appeler ça de la bière. On s'est donc rabattu sur la Ginger beer, qui, contrairement à son nom n'en est pas, juste un soda au gingembre. 

Le code couleur de CPB ressemble un peu à celui de BB, par ordre croissant de difficulté:
  • Vert (BB: orange)
  • Jaune (BB: Jaune/vert)
  • Bleu (BB: vert/bleu)
  • Rouge (BB: rouge/noir)
  • Noir (BB: blanc)
  • Gris (BB: violet)
Quand je parle de code couleur, c'est uniquement pour les scotch de départ. Les prises constituant le problème pouvant être de n'importe quelle couleur  ce qui peut prêter à confusion.
"Tu as essayé la bleue rouge?"
"Tu veux dire le bleue qui est rouge ou la rouge qui est bleue?"
"La bleue avec les prises rouges! "
"Haaaa, la bleue rouge à coté de la rouge jaune!"

ad nauseam..

Les avantages: on peut avoir plusieurs blocs de même niveau de difficulté sur une même zone.
Les inconvénients: c'est un peu compliqué à lire surtout quand ils s'amusent à utiliser des prises noires et des prises grises sur une même zone, puisque évidemment une fois sale tout est de la même couleur!

Et puis il y a les volumes, qui sont communs à toutes les couleurs. Sauf que les volumes peuvent être de toute les couleurs! Mais comment faire la différence entre un volume et une grosse prise? Et bien parfois on ne sait pas, alors on essaye sans, ou avec. Au choix!

Niveau profil, on a 4 zones principales:
  • Le mur dalle/vertical que j'ignore régulièrement parce que dalle.
  • Un long mur avec des dévers variant de 45° à 0° avec un mur d’entraînement permanent dans le 45.
  • Un îlot central avec plein de rétablissements
  • Le mur compète avec des profils variés, vertical, dévers, toit et un peu dalle
Et pour accompagner tout ça, une salle de musculation avec poids libres, une slackline qui est régulièrement enlevée pour les compétitions ou autres événements, un pan Gullich, un espace pour travailler les suspensions, un café et quand il fait beau, une terrasse extérieure avec des blocs supplémentaires!

Donc, comme à Blocbuster, je suis bloquée à la limite bleue/rouge! Et comme toujours il y a un monde de différence entre ces deux niveaux.

Du bleu qui est en vert. Rando, je vous dit.

Contrairement à BB où toute la salle est vidée pour les compétitions, seul un mur entier est réservé aux blocs de compétitions, un tout petit peu moins de blocs que lors des compétitions à BB, mais un nombre relativement raisonnable. Pour la compétition de Samedi, on avait deux types de problèmes: ceux pour la compétition classique et la fun cup.


Tadaaa, même qu'il y a des gens qui prennent des photos de nous quand on grimpe.

La fun cup avait un total de 5 problèmes avec des mouvements un peu plus.. originaux. Un départ en arbre droit par exemple, ou un bloc avec que des dynos. Allez, un petit exemple avec le Fun#5: Miklos sur des bâtons!




J'ai eu pour ma part beaucoup moins de succès.
Allez, je l'ai! Non, raté, allez encore un peu plus loin! mais non arrête de tourner dans le mauvais sens!

 C'est un peu tout ce qu'on a pris de la compétition, on s'est concentré sur les blocs par la suite et vu qu'un photographe professionnel circulait dans la salle et mitraillait tout le monde, j'imagine qu'on aura des photos de qualité sous peu.

Coté compétition classique, j'ai eu quelques flashs (problèmes résolus dès le premier essai), et beaucoup de frustrations.

Le bloc #1par exemple ne semblait présenter aucune difficulté, léger dévers, des mouvements classiques des prises qui semblaient bonnes. "Semblaient". L'énorme prise qui servait de bonus était un peu piégeuse, un gros bac certes mais dont seulement une partie était suffisamment rugueuse pour accrocher, le reste était bien lisse et glissant, comme j'ai pu le constater plusieurs fois. C'est seulement à 5 minutes de la fin que j'ai pu enfin passer la prise bonus et arriver au top. Plusieurs cris ont été poussés, après 3h30 de grimpe j'étais vraiment épuisée et la fin était vraiment une bataille mentale.

Le bloc #12 également. Du toit comme la vidéo ci-dessus, normalement ma spécialité. Je randonne jusqu'à la dernière prise, mes pieds décrochent, je me dit pas de problèmes, je vais faire une traction et récupérer la dernière prise avec les pieds dans le vide!
Sauf que bras trop courts pour contourner le rétablissement et chute. Je vais passer sous silence les autres tentatives, toutes aussi ridicules et qui montraient bien mon manque de gainage, mais finalement top en 5.


Au total: 6 tops en 14 et 6 bonus en 10. De la "Fun" cup, rien de concluant à part une cheville en vrac à cause d'un jeté mal réceptionné. Rien de méchant, un peu enflé mais pas douloureux.

Miklos s'est beaucoup mieux débrouillé avec 12 tops en 21 avec 9 flashs.

Pas de finale pour nous! Mais au moins on pouvait en profiter en tant que spectateurs, sauf que après 3 heures 40 d'escalade, on commençait un peu à mourir de faim. CHB ne faisant pas de cuisine, c'est un food truck qui s'est déplacé pour l'occasion. Au menu Brisket sandwich ou Falafel sandwich.

Ils ont, sans aucune surprise, été engloutis très rapidement. La salle s'était bien vidée puisqu'il y avait apparemment une sorte de carnaval dans Copenhague. On ne manquait pas de places pour s’asseoir. 

Le format de la finale était: 3 blocs hommes, 3 blocs femmes, 4 minutes par problèmes. 5 participants de chaque. L'ambiance était bonne mais on ne s'est pas éternisé après la fin de la finale, on était juste épuisés et je ne rêvais que d'une douche et de mon lit!

Mon but pour la prochaine compétition: 8 tops!

samedi 7 mai 2016

Retour à l'école!

Il va sans dire que j'étais très impatiente de commencer les leçons de Danois. C'est sans doute pour ça que j'étais debout aux aurores, 6:20 pour être précise. Clairement parce que j'avais hâte d'y être, et certainement pas à cause d'autres raisons indépendantes de ma volonté comme le soleil qui vient tambouriner à la fenêtre en hurlant "Tu dors? Dis, dis, dis, Tu dors?!?"

Chambre à 6h30 du matin, tu les sens les gros photons là?

Fraîche et dispose malgré ce lever matinal (j'ai mal) et après une presque crise cardiaque avec la découverte d' un zombie pas réveillé et grognant devant la porte lorsque je suis sortie de la salle de bain, j'ai pu vaquer à mes occupations habituelles, aka faire du thé et prendre mon petit déjeuner. 3h de cours, il me fallait du carburant.

Les cours commençant à 8h45, j'ai estimé qu'un départ à 8h15 serait largement suffisant pour pallier à un potentiel "trompée de chemin" ou deux (même si j'avais vérifié le trajet au moins 8 fois pour constater à chaque fois que c'était presque tout droit), trouver le bon immeuble, la porte d'entrée de l'immeuble ,(c'est généralement la partie compliquée), et la salle de classe dans les temps. J'ai horreur d'être en retard, ce qui explique pourquoi j'ai toujours généralement 30 minutes d'avance et pourquoi je suis très patiente.

Exceptionnellement ce jour là, Miklos est partit 15 minutes plus tard pour m'accompagner sur un bout du chemin et également en profiter pour filmer son trajet vers son travail. Évidemment, le fait de l'attendre pendant qu'il posait la caméra sur son vélo m'a fait beaucoup paniquer, comme le fait que ce soit les heures de pointes et qu'il nous a fallu attendre pas mal de temps pour pouvoir traverser la route.

Such stress, wow.

Niveau temps pour cette première journée de cours, j'ai été gâtée! Un soleil radieux ornant un magnifique ciel entièrement bleu! J'ai  abandonné les gants au premier feu et l'écharpe peu de temps après, par égard pour mes futurs camarades de classe, il était sans doute préférable que je n'arrive pas trop suante en cours.
J'ai trouvé sans trop de problème dans quelle rue tourner et ses pavés ont achevés de me réveiller même si ce n'était clairement pas nécessaire! J'ai trouvé immédiatement où garer Dutchy et me suis dirigée directement vers l'immeuble qui ne pouvait de toute façon pas être plus en face. Et bien entendu, il fallait bien que je fasse n'importe quoi, j'ai réussi à rater la porte d'entrée et me suis retrouvée à tourner en rond sur le parking de l'immeuble pendant quelques secondes qui m'ont parues être des longues minutes mais  j'ai quand même rapidement trouvé la bonne porte après être retournée dans la rue (pour ma défense elle est vraiment petite comme porte!) et quelques minutes après j'étais dans ma salle de classe. Heure d'arrivée 08:31. Avance confortable donc.

Deux filles étaient déjà installées, Carol qui vient des Philippines et une autre fille dont j'ai oublié le nom. La salle s'est peu à peu remplie et là, je me suis retrouvée dans la peau de moi à 15 ans et à paniquer intérieurement.  "Et si la prof m'aime pas!"
"Et si elle m’interroge?"
"Et si jamais personne ne me parle :( "





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 N'oublions pas le fameux "Mamaaaaan, où est ce qu'elles sont mes chaussures?"

 
Bref, un bon moment de panique lié au traumatisme qu'a été l'école et c'est après quelques minutes qu'un moment de sanité est arrivée "Mais au fait, je suis une adulte (si si), j'ai quand même des meilleures compétences sociales qu'à l'époque (ce qui n'est vraiment pas difficile) et quand bien même, je suis ici pour apprendre le Danois et c'est tout".

08:45 la prof est arrivée et le cours à commencé, enfin, pas tout à fait car il fallait d'abord s'assurer que tout le monde était dans la bonne classe, apparemment il y a eu un cafouillage et en effet 5 ou 6 élèves avaient été dirigés vers la mauvaise salle de classe. Une fois cela géré, il a fallu attendre un peu les retardataires et on a enfin pu commencer les présentations.

Au final, on est trois français, moi comprise, mais il y également des élèves venant de Hollande, des Philippines, du Chili, des USA, de Colombie, de Russie, de Lituanie, de Pologne, d'Italie... Et j'en passe. Relativement peu de garçons, 3 en tout. Thomas le Français, Tomas le Hollandais qui étudie l'infrastructure liées au déplacement en vélo et l'italien qui est venu vivre au Danemark pour faire des pizza. Oui, il en riait beaucoup lui aussi.
Coté filles, certaines étaient là pour leurs études, d'autres avaient épousé un Danois.  Bon sans trop de surprise je suis la plus vieille, je suis même plus vieille que la prof! Oh well, je commence à en avoir l'habitude et ça ne va pas aller en s'arrangeant. xD

Marie (notre prof) a commencé le cours en nous distribuant un sac de bienvenue. Un joli sac en toile

Yep, tout ça c'est cadeau, merci Copenhague

avec quelques autocollants, des papiers d'informations, une carte SIM de téléphone avec 50DKK de crédit oO un stylo et quelques bonbons. Bref, un joli cadeau déjà. Mais a également été donné, cahiers, crayons et le  manuel scolaire, Flambant neuf! Certes, j'aurai dû me douter qu'on aurait un manuel, mais donné gratuitement et à chaque élève, j'avoue que ça m'a un peu prise au dépourvue. J'ai quand même rendu la carte SIM qui ne m'est d'aucune utilité vu que j'ai déjà ce qu'il me faut. Autant laisser ça à un élève qui en aura besoin.

Le cours en lui même à finalement commencé. Le système est extrêmement classique. On écoute un dialogue que l'on répète. Ensuite on joue le dialogue avec son binome et quand on a assez de matière, on utilise ce que l'on vient d'apprendre pour son propre compte. Les deux premières journées étaient orientées apprendre à se présenter. Très peu de nouveau vocabulaire pour moi, mais l’intérêt de ces leçons pour moi c'est surtout d'apprendre à prononcer correctement les mots et à passer la barrière mentale qui fait que je n'ose pas parler.

Je m'inquiétais un peu de savoir si j'allais pouvoir rester attentive pendant 3 heures et demi, mais au final seul mon estomac était pressé que cela se termine, avec deux pauses de 15 minutes à 10h et 11h on a plein de temps pour s'étirer. Aucune angoisse de l'horloge!

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Par contre à la pause de 11h: je meurs de faim...


Bref, prévoir une boite à en-cas semble nécessaire. Après rien à redire, aller en cours à un petit coté relaxant finalement. On a juste à faire ce que l'on nous dit de faire, pas de décisions à prendre, pas de responsabilités. C'est très reposant. J'ai même vu arriver avec plaisir les devoirs à faire à la maison qui pour le moment ne sont pas aussi chargés que ce que l'on m'avait décrit. Mais ce n'est que le début!

En parlant de devoirs, comme il faisait un temps magnifique le mercredi, j'ai décidé de ne pas rentrer directement à la maison après le cours et ai préféré aller faire mes devoirs au parc de Frederiksberg.  Je pense que j'ai eu une excellente idée! A refaire.